samedi 11 août 2012

H- Victoria Falls ... et la conclusion


Jour 21


Après une bonne nuit de sommeil, rangement, classement et Tetris. En effet à 9h on doit rendre les 4x4  au Safari Lodge et prendre une navette pour Victoria Falls. Qu’est-ce qui se passe ?, les valises ont rétréci pendant le séjour ?, dur dur de tout ranger !.
Parallèlement je fais un petit tour dans le 4x4 pour voir si tout est ok, certes il n’est pas très propre mais sinon rien de plus que notre pare-brise avec un éclat et notre roue à plat.
Nous serons à 9h15 au point de rendez-vous, les chauffeurs non, ils croyaient que nous logions sur place et comme ils ne nous ont pas vus ils se sont demandé s’ils ne s’étaient pas trompés  de lodge et nous ont cherché dans Kasane . Vers 9h45 on les voit réapparaître, passablement nerveux, ils n’avaient pas dormi ni mangé depuis plus de 24 heures. Après un état des lieux rapide ils partent avec nos vaillantes montures, sniff, sniff !, en en plus ils les maltraitent, le loueur aura de la chance si elles arrivent entières à Windhoek!.
La suite de la "formation" au Whist 

Nous nous attendons notre navette, gentiment la réception les relancera plusieurs fois, soit disant ils nous attendaient au Seniyati, bizarre, car ils ont tout de même mis plus d’une ½ heure alors que le Senyati est à 20 minutes. Et là quelle surprise de voir arrivé un 4x4 découvert, fait pour les Game Drive, donc absolument inadapté pour des passagers avec des bagages sur une route. Heureusement il ne fait que nous amener jusqu’à la frontière où un bus viendra nous récupérer. Ces quelques kilomètres seront … décoiffants !.

 Il y a la queue à la frontière Botswana (à cause de bus), ce sera assez long … mais rien à côté de la frontière Zimbabwéenne où il faut un visa. Les douaniers travaillent à la chaine mais même comme cela ça ne va pas très vite. En plus notre chauffeur trifouille avec nos passeports, je n’aime pas trop, tout un coup il me tend des passeports 2 Français et 5 Polonais en me soutenant que si si c’est bon le compte y est, ok mathématiquement !, mais nous ne sommes pas polonais pour autant !. Cela ne plait pas trop non plus au douanier qui du coup récupère tous les passeports et les distribuent lui-même individuellement. Pour le paiement ils ne sont pas regardant ils acceptent : les US$, les Euros,les Pula et les Rand. Contrairement à ce qui a été dit les taux de change sont tout à fait correct, en fait c’est même l’euro qui a le plus la côte (30 US$, 25 €  ou 240 Pula).

Après 70 kms de route à travers un parc national brulé nous attendent, il n’y a rien, c’est long … et notre chauffeur baille beaucoup et s’endort à moitié au volant. Nous finissons par arriver à Victoria Falls, ville où les hôtels luxueux barricadés côtoient la misère.


Nous logeons au Lokuthulat Lodge, annexe du Victoria Safari Lodge. Certainement le meilleur choix de VFA, du moins de ce qu’on en a vu.











Le prix est raisonnable, nous auront un grand chalet au toit de chaume avec 2  chambres à coucher, 2 couchage en mezzanine, 2 couchage dans le salon et deux salle de bains. En fait, ce sera la meilleure configuration que nous ayons eu. On est tous ensemble en ayant chacun nos chambres.


En revanche il faut se dépêcher la navette pour les chutes part à 15h (et il est 14h30), le retour est à 18 h, c’est juste ce qu’il faut.

A l’entrée  du parc même chose 30 $US ou 25 €.

Il y a un sentier qui fait le tour des différents points de vue. C’est le paradis de la photo souvenir, tout le monde pose devant les chutes et il faut parfois attendre son tour pour voir les chutes, qui sont impressionnantes. On les entend bourdonner de loin, ensuite on voit le panache d’écume et on ne peut pas s’empêcher d’avoir un coup au cœur quand on les voit déferler avec toutes leurs puissances. Et surtout leur largeur 1,7 kms tout de même (dans leur totalité, Zim + Zam).
On fera tous les points de vue, malheureusement il y en a beaucoup où l’écume empêche d’avoir de belles photos, un comble !.














Le fameux pont Livingstone qui permet de passer de Zimbabwe en Zambie


Le dernier point donne sur le pont Livingstone, historiquement impressionnant mais architecturalement on dirait un pont Eiffel comme on les connait chez nous (SNCF notamment), bon une photo pour le souvenir.
Avant de rentrer un arrêt dans les attrapes touristes histoire de compléter notre collection « d’art Africain ». Jacqueline et Virginie, dont les besoins sont supérieurs aux nôtres,  partent en quête de girafe et autre œuvre d’art. Nous un jeu de cartes sur le trottoir nous a bien convenu.









Ce soir nous mangeons au Boma, restaurant faisant partie du Victoria Safari Lodge. A l’entrée on vous affuble d’un boubou, quelques traits de maquillage et le ton est donné (photos à l’entrée, etc,…). On choisit l’entrée (du baby croco pour nous) puis c’est buffet à volonté … ou plutôt file d’attente à volonté pour les carnassiers (Koudou, Phacochère, …). Ensuite tam tam.
Il y a même quelques excentricités comme des vers grillés que nous nous empresserons de goûter … Koh Lanta quand tu nous tiens !.
Ambiance sympathiquement touristique et addition à l’avenant. Je comprends qu’au plus fort de la crise, ils aient tout fait pour préserver ce petit paradis de devises qu’est Victoria Falls.

En conclusion, il aurait été dommage de ne pas poursuivre jusqu’aux chutes, elles sont tout de même impressionnantes, mais ça ne restera pas comme un moment majeur de notre voyage.

Retour à notre chalet, la maintenant traditionnelle partie de cartes, et au dodo dans un bon lit.




Jour 22
Safari Victoria Falls Lodge ... sacré charpente !
Lever tardif, en effet la navette n’est qu’à 9h30 (et encore moi je croyais 9h). Re puzzle pour arriver à tout rentrer dans les valises et petit déjeuner au VSL avec vue sur le point d’eau. Sympa et en plus il y a le choix et c’est bon, ce dit, comme hier soir les prix sont à l’avenant, petit déjeuner à 14€/personne.

Comme hier la Zimbabwe Tourisme, notre société de transport se fera remarquée avec 1h30 de retard. On commençait à stresser.

petit déjeuner au Safari Victoria Falls avec vue sur le point d'eau ... sympa

Arrivée à l’aéroport, c’est assez folklorique, bon passe l’enregistrement (billet manuel) balance approximative, pas de maxi, nos amis auront 92 kilos de bagage  à 3.

Ensuite la douane … enfin le guichet, pas de douanier, ils ne sont pas pressés, il y a du monde mais personne ne souhaite « s’y coller », 20 minutes il y en a un qui arrive. Après la fouille on arrive dans la salle d’embarquement, encore ¾ heure … euh non 10 minutes, ils ont dû décider que comme tout le monde était là autant y aller. C’est donc avec ½ h d’avance que nous décollerons !.

Le Botswana vu d'avion
Arrivé à Windhoek nous avons 7 heures avant notre vol. C’est l’occasion de faire une visite dans la capitale.
Cedric sera chef négociation pour nous trouver 2 taxis à un prix raisonnable (2x 200 $Namibien).
Nous visiterons l’église « pain d’épice »., puis direction la rue piétonne commerçante, que nous sillonnerons, les enfants ayant le droit de dépenser nos derniers sous.
L'église "pain d'épice"




Retour à l’aéroport, ré-enregistrement et c’est reparti !!!.
Le vol se passera bien, mieux que l’aller, repas – dodo – repas – arrivée.


A Frankfurt, récupération des bagages, c’est toujours avec une petite appréciation, puis parking et nous retrouvons notre fidèle voiture.
Un petit coup d’essuie glace à la place du clignotant et c’est reparti.
Retour rapide et sans histoire, 2h30 et nous voilà à nouveau à la maison.








C’était un voyage hors normes pour nous, un voyage marquant dans une vie. Avant on s’en doutait un peu, après on se dit que si on ne l’avait pas fait s’aurait été un manque.





Quelques chiffres :

Jolly Jumper
5.000 kms parcourus dont seulement 1.500 sur du macadam !!!.
Notre Toyota Hilux 2.5D était tout à fait adapté et nous aura mené vaillamment partout. Très peu de fois en boite courte.
Valérie aura conduit une bonne partie du temps, ne me laissant le volant que dans le sable et sur les pistes plus « approximatives », j’ai beaucoup apprécié de conduire dans ces conditions. Ce que j’ai préféré ce sont les lits de rivières, à slalomer entre les bosquets, les roues dans le sable avec quelques franchissements de rivières (peu profondes).
Les tentes pliantes sont vraiment une sacrée trouvaille, il faut moins de 5 minutes pour les déplier.
Les pneus s’usent vraiment vite dans de telles conditions, il en faut qui soient en très bon état.
On n’a jamais dégonflé les pneus, on est passé partout avec 1,8 à 2 bars devant et 2,3 à 2,5 à l’arrière.
En revanche le propriétaire de Jolly Jumper .... pour le moment je réserve mon avis !

La nourriture
Dans les lodges il n’y a quasiment jamais le choix sur le menu et il n’est pas proposé de menu enfant.
Les prix oscillent entre 150 et 220 $NAD. Les repas sont servis entre 18h30 et 19 h.
Dans les supermarchés on trouve ce qu’il faut, mais il n’y en a pas partout !. A Ruacana il y en avait un presque complètement vide. C’est un pays où il y a du pain et des « boulangeries », bonne nouvelle pour moi. Les légumes sont présents et bons; on trouve des tomates, du brocoli, des courges, des carottes, des haricots verts, purée bref tout ce qu’il faut. Les oranges et les citrons seront dans l’ensemble excellents.
La viande est la plupart du temps bonne. On la trouve soit grillée, soit en ragoût.

L’hébergement
Nous avons choisi une version « originale » puisqu’on a loué à la fois une chambre pour deux et un emplacement dans le camping du Lodge (ils en ont presque tous), il n’y a eu que deux nuits entièrement en camping.
Cette solution nous a paru très bien (le confort des sanitaires du lodge et les joies du camping associés) et accessoirement c’est une solution qui nous a permis de faire des économies et de pouvoir faire le voyage dans le budget que nous nous étions fixé.

Les Lodges
La plupart du temps dans un cadre exceptionnel.
Certes rustique, mais avec un cachet fou.
Ils ont du mobilier en beau bois local (exotique pour nous).
Salle de bains avec douche et Wc, pour l’eau chaude, plutôt le soir car elle refroidit la nuit et le matin c’est souvent glagla.
Il n’y a pas toujours d’électricité. Parfois, lorsqu’il y a un générateur le courant est coupé la nuit.
Mais, même lorsqu’il y en a, pas question de charger un ordi, un téléphone, je ne parle même pas d’un sèche-cheveux. Il faut donner les appareils qu’on veut recharger à la réception.
L’eau n’est pas potable partout.

Les campings
Certains sont exceptionnels, je pense notamment à celui de Purros, le plus beau où je ne sois jamais allé. Sesriem était pas mal aussi, nous avions l’emplacement 26, c’est le tout dernier, on s’y sent seul face à la nature. Les autres (Omarunga, Kunene, Onguma Bush Camp) était aussi bien.
Celui qui nous a plu le moins est celui de l’Opuwo Country Lodge. Celui d’Okaukuejo est aussi quelconque avec beaucoup de groupes.

Le monde
Où ça ? je ne vois personne !.
Même Chobe qui est mondialement connu était peu fréquenté. Je ne sais pas si on a croisé plus de 2/3 voitures à l’heure (hors game drive).
Etosha: le plus de monde vers Namutoni, l’Ouest très peu fréquenté, croisé deux voitures, c’est tout.
De façon générale aucun Lodge ne semblait complet.
Au paradis, euh pardon, au camping de Purros nous étions seuls, ceci dit s’il y avait un deuxième client il aurait été bien difficile de le voir !.

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