Jour 21
Après une
bonne nuit de sommeil, rangement, classement et Tetris. En effet à 9h on doit
rendre les 4x4 au Safari Lodge et
prendre une navette pour Victoria Falls. Qu’est-ce qui se passe ?, les
valises ont rétréci pendant le séjour ?, dur dur de tout ranger !.
Parallèlement
je fais un petit tour dans le 4x4 pour voir si tout est ok, certes il n’est pas
très propre mais sinon rien de plus que notre pare-brise avec un éclat et notre
roue à plat.
Nous serons
à 9h15 au point de rendez-vous, les chauffeurs non, ils croyaient que nous
logions sur place et comme ils ne nous ont pas vus ils se sont demandé s’ils ne
s’étaient pas trompés de lodge et nous
ont cherché dans Kasane . Vers 9h45 on les voit réapparaître, passablement
nerveux, ils n’avaient pas dormi ni mangé depuis plus de 24 heures. Après un
état des lieux rapide ils partent avec nos vaillantes montures, sniff,
sniff !, en en plus ils les maltraitent, le loueur aura de la chance si
elles arrivent entières à Windhoek!.
La suite de la "formation" au Whist |
Nous nous
attendons notre navette, gentiment la réception les relancera plusieurs fois,
soit disant ils nous attendaient au Seniyati, bizarre, car ils ont tout de même
mis plus d’une ½ heure alors que le Senyati est à 20 minutes. Et là quelle
surprise de voir arrivé un 4x4 découvert, fait pour les Game Drive, donc
absolument inadapté pour des passagers avec des bagages sur une route.
Heureusement il ne fait que nous amener jusqu’à la frontière où un bus viendra
nous récupérer. Ces quelques kilomètres seront … décoiffants !.
Il y a la queue à la frontière Botswana (à
cause de bus), ce sera assez long … mais rien à côté de la frontière
Zimbabwéenne où il faut un visa. Les douaniers travaillent à la chaine mais
même comme cela ça ne va pas très vite. En plus notre chauffeur trifouille avec
nos passeports, je n’aime pas trop, tout un coup il me tend des passeports 2
Français et 5 Polonais en me soutenant que si si c’est bon le compte y est, ok
mathématiquement !, mais nous ne sommes pas polonais pour autant !.
Cela ne plait pas trop non plus au douanier qui du coup récupère tous les
passeports et les distribuent lui-même individuellement. Pour le paiement ils
ne sont pas regardant ils acceptent : les US$, les Euros,les Pula et les
Rand. Contrairement à ce qui a été dit les taux de change sont tout à fait
correct, en fait c’est même l’euro qui a le plus la côte (30 US$, 25 € ou 240 Pula).
Après 70 kms
de route à travers un parc national brulé nous attendent, il n’y a rien, c’est
long … et notre chauffeur baille beaucoup et s’endort à moitié au volant. Nous
finissons par arriver à Victoria Falls, ville où les hôtels luxueux barricadés
côtoient la misère.
Nous logeons au Lokuthulat Lodge, annexe du Victoria Safari Lodge. Certainement le meilleur choix de VFA, du moins de ce qu’on en a vu.
Le prix est raisonnable, nous auront un grand chalet au toit de chaume avec 2 chambres à coucher, 2 couchage en mezzanine, 2 couchage dans le salon et deux salle de bains. En fait, ce sera la meilleure configuration que nous ayons eu. On est tous ensemble en ayant chacun nos chambres.
En revanche
il faut se dépêcher la navette pour les chutes part à 15h (et il est 14h30), le
retour est à 18 h, c’est juste ce qu’il faut.
A
l’entrée du parc même chose 30 $US ou 25
€.
Il y a un
sentier qui fait le tour des différents points de vue. C’est le paradis de la
photo souvenir, tout le monde pose devant les chutes et il faut parfois
attendre son tour pour voir les chutes, qui sont impressionnantes. On les
entend bourdonner de loin, ensuite on voit le panache d’écume et on ne peut pas
s’empêcher d’avoir un coup au cœur quand on les voit déferler avec toutes leurs
puissances. Et surtout leur largeur 1,7 kms tout de même (dans leur totalité,
Zim + Zam).
On fera tous
les points de vue, malheureusement il y en a beaucoup où l’écume empêche
d’avoir de belles photos, un comble !.
Le fameux pont Livingstone qui permet de passer de Zimbabwe en Zambie |
Le dernier point donne sur le pont Livingstone, historiquement impressionnant mais architecturalement on dirait un pont Eiffel comme on les connait chez nous (SNCF notamment), bon une photo pour le souvenir.
Avant de
rentrer un arrêt dans les attrapes touristes histoire de compléter notre
collection « d’art Africain ». Jacqueline et Virginie, dont les
besoins sont supérieurs aux nôtres,
partent en quête de girafe et autre œuvre d’art. Nous un jeu de cartes
sur le trottoir nous a bien convenu.
Ce soir nous mangeons au Boma, restaurant faisant partie du Victoria Safari Lodge. A l’entrée on vous affuble d’un boubou, quelques traits de maquillage et le ton est donné (photos à l’entrée, etc,…). On choisit l’entrée (du baby croco pour nous) puis c’est buffet à volonté … ou plutôt file d’attente à volonté pour les carnassiers (Koudou, Phacochère, …). Ensuite tam tam.
Il y a même quelques excentricités comme des vers grillés que nous nous empresserons de goûter … Koh Lanta quand tu nous tiens !.
Ambiance
sympathiquement touristique et addition à l’avenant. Je comprends qu’au plus
fort de la crise, ils aient tout fait pour préserver ce petit paradis de
devises qu’est Victoria Falls.
En
conclusion, il aurait été dommage de ne pas poursuivre jusqu’aux chutes, elles
sont tout de même impressionnantes, mais ça ne restera pas comme un moment
majeur de notre voyage.
Retour à
notre chalet, la maintenant traditionnelle partie de cartes, et au dodo dans un
bon lit.
Jour 22
Safari Victoria Falls Lodge ... sacré charpente ! |
Comme hier la Zimbabwe Tourisme ,
notre société de transport se fera remarquée avec 1h30 de retard. On commençait
à stresser.
petit déjeuner au Safari Victoria Falls avec vue sur le point d'eau ... sympa |
Arrivée à
l’aéroport, c’est assez folklorique, bon passe l’enregistrement (billet manuel)
balance approximative, pas de maxi, nos amis auront 92 kilos de bagage à 3.
Ensuite la
douane … enfin le guichet, pas de douanier, ils ne sont pas pressés, il y a du
monde mais personne ne souhaite « s’y coller », 20 minutes il y en a
un qui arrive. Après la fouille on arrive dans la salle d’embarquement, encore
¾ heure … euh non 10 minutes, ils ont dû décider que comme tout le monde était
là autant y aller. C’est donc avec ½ h d’avance que nous décollerons !.
Arrivé à
Windhoek nous avons 7 heures avant notre vol. C’est l’occasion de faire une
visite dans la capitale.
Le Botswana vu d'avion |
Cedric sera
chef négociation pour nous trouver 2 taxis à un prix raisonnable (2x 200
$Namibien).
Nous
visiterons l’église « pain d’épice »., puis direction la rue piétonne
commerçante, que nous sillonnerons, les enfants ayant le droit de dépenser nos
derniers sous.
Le vol se
passera bien, mieux que l’aller, repas – dodo – repas – arrivée.
A Frankfurt, récupération des bagages, c’est toujours avec une petite appréciation, puis parking et nous retrouvons notre fidèle voiture.
Un petit
coup d’essuie glace à la place du clignotant et c’est reparti.
Retour
rapide et sans histoire, 2h30 et nous voilà à nouveau à la maison.
C’était un
voyage hors normes pour nous, un voyage marquant dans une vie. Avant on s’en
doutait un peu, après on se dit que si on ne l’avait pas fait s’aurait été un
manque.
Quelques chiffres :
Jolly Jumper
5.000 kms
parcourus dont seulement 1.500 sur du macadam !!!.
Notre Toyota
Hilux 2.5D était tout à fait adapté et nous aura mené vaillamment partout.
Très peu de fois en boite courte.
Valérie aura
conduit une bonne partie du temps, ne me laissant le volant que dans le sable
et sur les pistes plus « approximatives », j’ai beaucoup apprécié de
conduire dans ces conditions. Ce que j’ai préféré ce sont les lits de rivières, à
slalomer entre les bosquets, les roues dans le sable avec quelques
franchissements de rivières (peu profondes).
Les tentes
pliantes sont vraiment une sacrée trouvaille, il faut moins de 5 minutes pour
les déplier.
Les pneus
s’usent vraiment vite dans de telles conditions, il en faut qui soient en très
bon état.
On n’a
jamais dégonflé les pneus, on est passé partout avec 1,8 à 2 bars devant et 2,3
à 2,5 à l’arrière.
En revanche le propriétaire de Jolly Jumper .... pour le moment je réserve mon avis !
En revanche le propriétaire de Jolly Jumper .... pour le moment je réserve mon avis !
La nourriture
Dans les
lodges il n’y a quasiment jamais le choix sur le menu et il n’est pas proposé
de menu enfant.
Les prix
oscillent entre 150 et 220 $NAD. Les repas sont servis entre 18h30 et 19 h.
Dans les
supermarchés on trouve ce qu’il faut, mais il n’y en a pas partout !. A
Ruacana il y en avait un presque complètement vide. C’est un pays où il y a du
pain et des « boulangeries », bonne nouvelle pour moi. Les légumes
sont présents et bons; on trouve des tomates, du brocoli, des courges,
des carottes, des haricots verts, purée bref tout ce qu’il faut. Les oranges et
les citrons seront dans l’ensemble excellents.
La viande
est la plupart du temps bonne. On la trouve soit grillée, soit en ragoût.
L’hébergement
Nous avons choisi
une version « originale » puisqu’on a loué à la fois une chambre pour
deux et un emplacement dans le camping du Lodge (ils en ont presque tous), il n’y
a eu que deux nuits entièrement en camping.
Cette
solution nous a paru très bien (le confort des sanitaires du lodge et les
joies du camping associés) et accessoirement c’est une solution qui nous a
permis de faire des économies et de pouvoir faire le voyage dans le budget que
nous nous étions fixé.
Les Lodges
La plupart
du temps dans un cadre exceptionnel.
Certes
rustique, mais avec un cachet fou.
Ils ont du
mobilier en beau bois local (exotique pour nous).
Salle de
bains avec douche et Wc, pour l’eau chaude, plutôt le soir car elle refroidit
la nuit et le matin c’est souvent glagla.
Il n’y a pas
toujours d’électricité. Parfois, lorsqu’il y a un générateur le courant est
coupé la nuit.
Mais, même
lorsqu’il y en a, pas question de charger un ordi, un téléphone, je ne parle
même pas d’un sèche-cheveux. Il faut donner les appareils qu’on veut recharger
à la réception.
L’eau n’est
pas potable partout.
Les campings
Certains
sont exceptionnels, je pense notamment à celui de Purros, le plus beau où je ne
sois jamais allé. Sesriem était pas mal aussi, nous avions l’emplacement 26,
c’est le tout dernier, on s’y sent seul face à la nature. Les autres (Omarunga,
Kunene, Onguma Bush Camp) était aussi bien.
Celui qui
nous a plu le moins est celui de l’Opuwo Country Lodge. Celui d’Okaukuejo est
aussi quelconque avec beaucoup de groupes.
Le monde
Où ça ?
je ne vois personne !.
Même Chobe
qui est mondialement connu était peu fréquenté. Je ne sais pas si on a croisé
plus de 2/3 voitures à l’heure (hors game drive).
Etosha: le
plus de monde vers Namutoni, l’Ouest très peu fréquenté, croisé deux voitures,
c’est tout.
De façon
générale aucun Lodge ne semblait complet.
Au paradis,
euh pardon, au camping de Purros nous étions seuls, ceci dit s’il y avait un
deuxième client il aurait été bien difficile de le voir !.